Les interfaces (nappe/rivière, sol/atmosphère...) constituent des zones clés de la zone critique car elles sont généralement caractérisées par des changements de physique (nature des écoulements) et de conditions environnementales (Redox,…) rendant délicate l’estimation des flux. Les problématiques abordées dans les axes 1 et 2 se rencontrent naturellement dans la zone hyporhéique. Le champ captant de Crépieux-Charmy à Lyon constitue un site d’étude très favorable du fait de son instrumentation complète et de l’effet notable des pompages et des bassins d’infiltration. Les travaux engagés visent à affiner les termes d’échanges dans le modèle hydrogéologique existant en intégrant une meilleure spatialisation de l’hétérogénéité du dépôt sédimentaire et une estimation de l’effet des phénomènes de colmatage/décolmatage. En Bolivie, l’origine et les cheminements des pollutions azotées dans le bassin versant du Katari (importante ressource en eau dans l’Altiplano Nord) sont en cours de caractérisation par l’utilisation couplée d’outils géophysiques, d’analyses géochimiques et de suivis piézométriques. De façon plus prospective, les interactions entre rivière et nappe alluviale seront abordées notamment par des méthodes de prospection géophysique, sur la rivière Saïgon en se focalisant sur des tronçons suspectés de favoriser des transferts de polluants. L’étude des transferts de matière à l’interface sol-atmosphère est également abordée en collaboration étroite avec l’équipe CHIANTI sur la caractérisation des émissions biogéniques des sols vers l’atmosphère (identification des sources, estimation des flux, proxies du bioaérosol...), et en lien avec des sites spécifiques (vallée de l’Arve, Grenoble et l’OPE-Andra).