Recherches et Partenariats au Sud (LMI, IRN)

Les Laboratoires Mixtes Internationaux (LMI) et les International Research Network (IRN) constituent les principaux outils déployés par l’IRD pour catalyser l’activité partenariale Nord Sud des Unités Mixtes de Recherche françaises. Inscrit dans une stratégie de déploiement à moyen-long terme (jusqu’à 10 ans), les LMI et IRN offrent un socle solide pour le renforcement des activités de recherche, de formation et de transfert sociétal.

Les institutions partenaires du LMI ont la volonté de travailler ensemble à la constitution d’une masse critique de compétences engagées sur des objectifs scientifiques convergents. Chacune d’elles doit pouvoir se prévaloir de moyens humains, matériels et financiers mobilisés dans la durée et dont le regroupement présente une plus-value claire.

LMI en portage à l’IGE :

Nexus Climat-Eau-Energie-Agriculture en Afrique de l’Ouest et Services climatiques
Pays : Côte d’Ivoire

Mobilisant aujourd’hui un peu plus de 8 ETP recherche de l’IGE, le LMI NEXUS mène en Côte d’Ivoire des recherches sur le nexus eau, climat, énergie, agriculture. En collaboration avec l’UMR ESPACE-DEV, il ambitionne le développement de l’inter et la transdisciplinarité dans le cadre du PSIP 1 « Aléas et Services Climatiques ». Par le biais de projets ambitieux, le LMI vise à stimuler les recherches partenariales avec les secteurs académiques et de production énergétiques, en Europe et en Afrique.

Contact partenaire : kobeatoka yahoo.fr
Contact IGE : arona.diedhiou ird.fr

Année de création : 2019

Centre d’étude des Ressources en Eau et de la Zone Critique
Pays : Bénin

Ce LMI est sans conteste celui qui rassemble le plus d’ETP « recherche » de l’IGE, 12 ETPs. C’est un ancrage historique du laboratoire pour l’étude du cycle de l’eau en interaction avec la variabilité climatique et le forçage anthropique. L’IGE et l’OSUG portent le SNO AMMA Catch, en collaboration très étroite avec les autres UMRs (HSM, GET). Ce LMI contribue aux PSIP « Adaptation aux aléas et Services climatiques » et « Géoressources, Développement Humain et Environnement-GEoDHE) ». En 2021, le LMI a vocation à dépasser le cadre béninois pour prendre une envergure régionale à travers le montage de projets multi-laboratoires (AFD, Belmont Forum, etc.) et le GDRI ASAO (déposé).

Contact IGE : sylvie.galle ird.fr

Année de création : 2019

  • LECZ-CARE :

Laboratoire Mixte International “LECZ-CARE” : Low Elevation Coastal Zone in the south of Vietnam

En quelques années, les zones deltaïques du Mékong et d’Ho Chi Minh Ville (Saigon) ont subi des changements profonds, et sont soumises à de fortes pressions environnementales : subsidence, élévation du niveau des mers, salinisation des sols, pollution des eaux. Le LMI a été créé en 2019 pour soutenir la recherche sur l’eau au sein du CARE (Centre Asiatique de Recherche sur l’Eau) situé sur le Campus de l’Université Technologique d’Ho Chi Minh City, avec l’ambition de créer à terme un centre d’excellence ayant une vision intégrée et globale des ressources en eau dans cette région menacée en abordant trois grandes questions de société autour de la qualité, des risques, et des technologies liées à l’eau.

Contact partenaire : npdan hcmut.edu.vn
Contact IGE : marc.descloitres ird.fr

Année de création : 2019

Lien vers le site internet : http://carerescif.hcmut.edu.vn/

  • Water-Himal

    Durabilité de la ressource hydro-glaciologique en Himalaya face aux changements climatiques et glaciaires

Pays : Népal

L’eau douce des montagnes est vitale pour l’économie de la région Himalayenne et pour soutenir les moyens de subsistance d’une population en croissance rapide. Dans ce contexte, l’objectif principal de ce LMI est d’évaluer la variabilité spatio-temporelle des précipitations de haute altitude dans l’Himalaya, avec un focus sur une région influencée par la mousson asiatique (la région de l’Everest au Népal), afin de mieux quantifier les impacts des changements climatiques et glaciaires sur les ressources en eau à l’échelle régionale. Le LMI est la bonne plateforme pour renforcer le partenariat Sud-Nord proposé dans le domaine de la glacio-météo-hydrologie de haute altitude. Par effet de levier, nous attendons de ce LMI qu’il lève localement des fonds pour répondre aux objectifs du projet et aussi qu’il soit en mesure d’offrir une expertise régionale dans les pays voisins.

Contact partenaire : st.dibas yahoo.com
Contact IGE : patrick.wagnon ird.fr

Année de création : 2022

LMI hors portage IGE :

  • DYCOFAC : Dynamique des écosystèmes continentaux d’Afrique Centrale en contexte de changements globaux

Pays : Cameroun

Ce LMI, co-piloté par Jean-Jacques Braun (GET) et Bonaventure Sonké (Univ. Yaoundé) accueille plusieurs chercheur·e·s à l’IGE, en particulier Nathalie Philippon (CR, CNRS) dont l’activité de portage s’est accrue avec le démarrage du projet ANR DYVALOCCA (Dynamique, variabilité et effets bioclimatiques des nuages bas sur la façade Atlantique de l’Afrique Centrale) qu’elle co-pilote avec son partenaire allemand Andreas Fink.

Contact Partenaire : bonaventuresonke ens.cm
Contact IGE : nathalie.philippon univ-grenoble-alpes.fr

Année de création : 2018

Lien vers le site internet : https://www.lmi-dycofac.org

  • AVENIR-SAHEL : Agrosystème VErtueux et résilieNt pour une gestIon duRable des terres semi-arides SAHÉLiennes

Le LMI AVENIR-SAHEL co-porté par la Faculté d’Agronomie et Sciences de l’Environnement de l’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi (FASE/UDDM) et l’UMR Espace-Dev, vise à travers une approche holistique et interdisciplinaire de l’Agrosystème à mettre en place un laboratoire pérenne au cœur d’une région sensible de la Grande Muraille Verte. L’IGE y apporte son expertise sur la zone critique et contribue, dans le cadre du SNO AMMA-CATCH, à la création d’un observatoire scientifique sociétés-milieux en appui à la gestion durable des terres.

Contacts co-porteurs : Hassane Bil-Assanou ISSOUFOU ( hassanebil-assanou.issoufou uddm.edu.ne ) ; Maud Loireau (maud.loireau ird.fr)
Contact IGE : Marie Boucher (marie.boucher ird.fr)

Année de création : 2023

IRN :

  • International Research Network-ANDES Climat-Cryosphère-Hydrosphère (IRN-ANDES-C2H)

Le IRN-ANDES Climat-Cryosphère-Hydrosphère (C2H), financé par l’IRD et porté par Thomas Condom, vise à regrouper des scientifiques de différentes institutions françaises et sud-américaines dont les recherches portent sur l’étude de la dynamique du cycle de l’eau et les changements environnementaux associés, en interactions avec les forçages climatiques et les évolutions des états de surface, le long de la cordillère des Andes.
En Amérique du Sud, plus de 80 millions d’habitants dépendent directement des ressources en eau de montagne. Or la question de leur disponibilité future fait toujours débat et nécessite une coordination des actions de recherche. Les Andes s’étendent de 10°N au Venezuela à 55°S en Patagonie. Elles englobent divers climats montagnards allant de conditions très humides près de l’Equateur, sur le flanc oriental des Andes tropicales et en Patagonie occidentale, à des conditions très sèches dans la partie Ouest des Andes centrales.

La cryosphère (neige/glace) est une composante essentielle de ces régions de montagne pour les ressources en eau. En outre, l’impact de la variabilité climatique aux échelles régionale et globale (ENSO, mousson, réchauffement global, etc.) et les conditions locales (orographie, états de surface) sur les régimes de précipitations doivent être considérés. En effet, cette variabilité spatio-temporelle des précipitations particulièrement marquée en montagnes andines, doit être prise en compte pour comprendre l’évolution des flux d’eau au sein des hydro-systèmes. En particulier, les changements des masses glaciaires ainsi que, l’évolution du couvert nival saisonnier jouent un rôle majeur sur les variations de flux d’eau en surface et en souterrain dans les bassins versants de montagne.

Bien qu’identifié, l’impact du changement climatique sur l’évolution des différents compartiments des hydro-systèmes est encore mal appréhendé en raison du manque d’observations et de la difficulté à modéliser l’ensemble des processus. Ceci sera donc l’objet du IRN-ANDES C2H.

Pour renforcer la dynamique scientifique sur ces questions, nous proposons, au sein de ce IRN, un regroupement inédit de chercheurs, ingénieurs, doctorants et post-doctorants travaillant dans 21 structures françaises et sud-américaines (universités, services nationaux de météorologie et d’hydrologie, instituts de recherche). Ce IRN constitue un outil nécessaire pour faire perdurer et croître les activités scientifiques et de formation que l’IRD a initié depuis les années 1980-90 sur les thématiques climatologique, glaciologique et hydrologique. Un renforcement des collaborations scientifiques avec la Colombie, l’Argentine et le Chili est également proposé au sein de ce IRN. En outre, celui-ci s’inscrit dans le cadre du programme régional ANDEX (sous-programme de GEWEX). Ce dispositif structurant favorisera les collaborations Nord/Sud et Sud/Sud par le biais des actions de réseau et renforcera les compétences de l’ensemble des structures opérationnelles et de recherche (formation par la recherche de jeunes scientifiques).

Contact : Thomas Condom (thomas.condom ird.fr)

Lien vers le site internet : https://sites.google.com/view/andes-c2h/

  • IRN SOOT-SEA

Pays : Asie du Sud-Est (ASE)

L’IRN SOOT-SEA a pour but de stimuler les activités de recherche, d’innovation, d’observation et de renforcement des capacités liées aux impacts du Black Carbon atmosphérique sur le climat, la santé et les écosystèmes, en considérant pour la première fois sa dimension marine, et en augmentant les interactions entre les scientifiques du Sud (région ASE) et du Nord. La phase 2 du dispositif reconduit pour 2023-2026 est co-portée par le MIO et l’IGE et se focalisera ser la co-construction d’un observatoire régional du Black Carbon en Asie du Sud-Est sur 3 trois sites de surveillance, permettant des coopération et formation bilatérales.

Année de création : 2023

Contacts PI : Marc Tedetti (marc.tedetti ird.fr ; MIO) et Gaëlle Uzu (gaelle.uzu ird.fr ; IGE)

  • IRN ASAO

L’IRN ASAO (Aquifère de Socle en Afrique de l’Ouest) a pour objectif de coordonner des recherches visant à renforcer l’accès à l’eau potable dans les zones de roches de socle d’Afrique de l’Ouest grâce à une approche 1) pilotée par l’impact, 2) multi-acteurs (praticiens, chercheurs, décideurs), 3) exploitant des bases de données uniques d’observation du milieu (forages, piézomètres, sondages géophysiques) compilées à l’échelle de l’Afrique de l’Ouest et 4) animée par des jeunes chercheurs des différents pays impliqués. Les recherches permettront d’une part de revisiter le modèle conceptuel des aquifères de socle pour réduire le nombre de forages improductifs réalisés, et d’autre part de définir et cartographier régionalement les limites et potentialités de la mobilisation des eaux souterraines sous contrainte démographique, climatique, et d’usages futurs des terres afin de guider les Etats vers une mobilisation adaptée et durable de la ressource en eau.

Jeunes équipes associées à l’IRD - JEAI

  • JEAI MEHAR-LADAKH

MEltwater production and impacts on HAzards and water Resources in Ladakh region, India under changing climate (MEHAR-Ladakh)

La région de Ladakh de l’Himalaya Indien est l’une des régions de haute montagne les plus vulnérables au changement climatique en raison de la forte dépendance de l’eau sur la fonte des glaciers et de la neige. La ressource en eau est sous pression en raison de la croissance démographique, de la dégradation de l’environnement, de l’augmentation de l’afflux touristique et de l’industrialisation. De plus, il y a de fortes inquiétudes liées aux débordements des lacs proglaciaires (GLOFs), mais pourtant le lien entre le recul glaciaire, le changement climatique et les GLOFs est mal compris. JEAI Mehar Ladakh se focalisera sur l’évolution des glaciers au Ladakh dans le cadre du changement climatique et sur les conséquences sur les ressources en eau et risques, notamment : (i) Évaluer la production actuelle d’eau au Ladakh, son évolution dans le cadre du changement climatique et les effets associés sur la ressources en eau par la modélisation glacio-hydrologique a plusieurs échelles spatio-temporelles et les conséquences sur les risques glaciers (GLOFs) et ii) Diffuser les résultats scientifiques aux communautés locales, organiser des formations pour les institutions locales et proposer des solutions d’adaptation et d’atténuation.

Année de creation : 2024

Contact partenaire (IIT Indoore) : Mohd. F. Azam - farooqazam iiti.ac.in
Correspondant français (IRD/IGE) : Adina.Racoviteanu univ-grenoble-alpes.fr