Modélisation du potentiel oxydant de l’aérosol : un indicateur pour l’impact sur la santé

Matthieu VIDA

La thèse proposée a pour objectif de modéliser numériquement le potentiel oxydant (PO) des particules fines en France, et de quantifier les principales sources (trafic, chauffage résidentiel, industrie, biogénique, …) de ce potentiel oxydant. Il s’agira de déterminer si et comment la variabilité spatio-temporelle du potentiel oxydant diffère des concentrations massiques du PM2.5., c.a.d. à quelles différences d’appréciation on peut s’attendre en termes de politiques publiques, en utilisant le "potentiel oxydant" comme marqueur de l’impact des particules atmosphériques sur la santé, par rapport à une utilisation de la seule masse des particules. Cette thèse contribuera ainsi substantiellement à l’objectif de l’appel à candidature du programme thèse ADEME marqué dans la section 5.2.1 Pollution de l’air, à savoir “étudier le "potentiel oxydant" comme marqueur de l’impact sur la santé des particules atmosphériques”. L’originalité de la thèse réside dans le fait d’intégrer dans la modélisation des potentiels oxydants intrinsèques pour différentes sources de particules fines, et déterminés expérimentalement. La thèse se décline en trois objectifs : (1) Formaliser sous forme de modélisation numérique, avec le modèle de qualité de l’air CHIMERE, les résultats expérimentales en terme de caractérisation du PO en fonction des sources d’émissions primaires et secondaires. (2) Améliorer la représentation des sources dans le modèle et faire un premier pas vers la simulation explicite des principaux agents du potentiel oxydant. (3) Mener des études prospectives de sensibilité du PO en fonction des réductions d’émissions dans différents secteurs d’activité pour soutenir les politiques publiques.

Encadrement : M. BEEKMANN, G. FORET (LISA, Créteil) et G. UZU (CHIANTI)