Impact de la composition chimique des particules atmosphériques sur leur potentiel oxydant

Julie CAMMAN

Face à la pollution atmosphérique, véritable enjeu de santé publique dans nos sociétés, la règlementation guide les autorités dans la gestion de la qualité de l’air. Elle se base actuellement sur la mesure de la masse de particules atmosphériques présentes dans 1 m3 d’air ambiant. Mais cette métrique est-elle vraiment représentative de l’exposition sanitaire ? Devant la diversité des molécules présentes dans l’air et donc de leurs différentes toxicités, la notion de Potentiel Oxydant a été introduite ces dernières années. Cet indicateur apparait aujourd’hui comme prometteur puisqu’il rend plus fidèlement compte du caractère oxydant de certaines particules.

Ma thèse vise à réaliser des mesures de Potentiel oxydant à même le terrain et en temps réel sur un dispositif développé par l’IGE, et à relier cette nouvelle métrique à la composition chimique de l’aérosol analysé grâce aux analyseurs en ligne (AMS, PTR-MS, Xact, MAAP…) du Laboratoire mobile d’analyse de l’air « Massalya » (LCE). Des environnements variés seront étudiés afin d’observer l’influence des différentes sources d’émission : urbain, portuaire, véhiculaire… Des manipulations en chambre d’oxydation seront par ailleurs réalisées pour étudier l’influence des précurseurs chimiques (espèces gazeuses biogéniques et anthropiques) sur le PO des particules. A terme, le prototype vise à rejoindre les autres analyseurs présents sur les sites de surveillance de la qualité de l’air afin de fournir en temps réel une analyse de Potentiel Oxydant de l’air ambiant.

Encadrement : H. WORTHAM (LCE, Marseille) et G. UZU (CHIANTI)