Evaluation de la capacité de la métrique ’Potentiel Oxydant’ à être un indicateur sanitaire de la pollution atmosphérique

Anouk MARSAL

Les études épidémiologiques suggèrent que la majeure partie des effets chroniques de la pollution atmosphérique proviennent des particules atmosphériques (PM), bien qu’il soit difficile de séparer les effets de chaque polluant associé à ces PM. Un paramètre clé qui détermine la toxicité des PM est leur capacité à induire la production d’espèces réactives de l’oxygène (ERO), qui sont capables de perturber l’équilibre redox des poumons. Des méthodes acellulaires et cellulaires ont été développées pour quantifier la capacité des PM à générer des ERO in vivo : cette nouvelle métrique est définie comme le potentiel oxydant (PO) des aérosols. Le PO intègre la taille et les propriétés de surface des particules ainsi que leur composition chimique, ce qui donne une mesure unique susceptible d’être plus représentative que la masse des particules de leurs interactions potentielles avec des cibles spécifiques dans le corps humain. Le PO est un marqueur prometteur pour comprendre leur impact sur la santé et peuvent être un meilleur prédicteur de la toxicité des particules que la concentration en masse des particules ou même leur composition chimique partielle. Il faut maintenant comparer le caractère prédictif de cet indicateur par rapport à l’indicateur en vigueur (concentration massique) par rapport à différentes pathologies cardio-respiratoires liées à l’exposition pollution atmosphérique. C’est le coeur de cette thèse. Il s’agit d’un domaine de recherche stimulant et prometteur qui établit un lien entre la qualité de l’air, la chimie de l’environnement et la santé.

Encadrement : G. UZU (CHIANTI) et V. SIROUX, R. SLAMA (iAB, Grenoble)