Un brise-glace dérive un an dans la glace afin de mieux comprendre le système climatique de l’Arctique

La tour météorologique installée sur la glace et d’autres installations météorologiques au lieu appelé MetCity.
Pour la première fois dans l’histoire de la recherche arctique, le projet MOSAiC a emmené un brise-glace de recherche moderne chargé d’instruments scientifiques près du pôle Nord en hiver. C’est une expédition scientifique d’une année complète dans le centre de l’océan Arctique pour y explorer le système climatique de cette région (Fig. 1). L’Arctique est une zone clé du changement climatique mondial, avec des taux de réchauffement dépassant le double de la moyenne mondiale et un réchauffement encore plus important en hiver.

Le changement spectaculaire du système climatique arctique et le retrait rapide de la glace de mer arctique affectent fortement le climat mondial. MOSAiC se propose d’étudier le cœur du système climatique arctique tout au long de l’année – l’un des plus grands domaines inexplorés de la recherche climatique. MOSAiC se focalise sur l’observation directe et in situ des processus climatiques qui relient l’atmosphère, l’océan, la glace de mer et la neige, la biogéochimie et les écosystèmes. Les gaz à effet de serre tels que le dioxyde de carbone, le méthane et l’ozone jouent un rôle important dans le climat mondial et local et dans le changement climatique actuel. En outre, la chimie de l’atmosphère arctique se caractérise par des particularités, telles que la destruction complète de l’ozone dans les couches de l’atmosphère au niveau du sol au printemps ou l’augmentation des concentrations atmosphériques due aux émissions d’oxyde d’azote de la neige en été.
Dans le cadre d’un projet mené par la NOAA Earth System Research Laboratory’s Physical Science Division, l’université du Colorado à Boulder, le Bigelow Laboratory for Ocean Sciences et l’université de Wageningen (Pays-Bas), Hans-Werner Jacobi a contribué à étudier les comportements des gaz à effet de serre et des espèces réactives (O3, NOx, NOy, Hg, diméthylsulfure, espèces organiques) dans l’Arctique pendant une année entière. Les flux entre l’atmosphère et la glace de mer ou l’océan de plusieurs de ces gaz sont mesurés (Fig. 2). Les effets de la neige ou la glace de mer sur la production et la destruction des gaz à effet de serre sont également étudiés. Les résultats de seront ensuite utilisés dans des modèles globaux et régionaux.

Le Polarstern ancré sur une plaque de glace dans l’océan Arctique.

Liens vers d’autres articles :

https://www.caminteresse.fr/environnement/rechauffement-climatique-expedition-scientifique-en-arctique-11131991/
https://www.lesechos.fr/weekend/business-story/le-polarstern-confine-volontaire-dans-les-glaces-1214282
https://www.la-croix.com/JournalV2/En-Arctique-missi(on-oceanographique-audacieuse-2020-06-22-1101101009