Un Hackathon « au sommet » pour le projet Easy Ohmpi

La tomographie de résistivités électrique (ERT) est sans doute la méthode géophysique la plus largement utilisée en recherches minières, hydrogéologie, contamination des sols et des eaux, et géoarchéologie. Si l’ERT est largement répandue dans les pays les plus développés, le coût du résistivimètre (> 15k€) est la principale limitation à son utilisation dans les pays du Sud. De plus, les résistivimètres commerciaux sont rarement réparable par les utilisateurs et le coût de leur entretien est difficilement soutenable pour les laboratoires de recherche du Sud.

Financé par la mission conjointe CNRS-INRD MITI Frugalité Sobriété, le projet participatif Easy-Ohmpi propose un résistivimètre low-cost (< 4k€) et open source. Ces deux caractéristiques marquent le projet depuis la conception du résistivimètre jusqu’aux logiciels qui permettent de traiter les données.

Pendant 5 jours, au jardin du Lautaret, l’hackathon a réuni une équipe internationale de géophysiciens, informaticiens, électroniciens, modélisateurs, chercheurs et ingénieurs de terrain pour des ateliers collaboratifs autour des outils open source nécessaires à la tomographie de résistivité électrique. Des ateliers diversifiés allant du montage de cartes électroniques, à la programmation du système, ou encore à une journée terrain et analyse de données, ont été proposés. La semaine riche en échanges et en retour d’expérience, participe à la conception collaborative du résistivimètre open source et low-tech.

Laboratoires partenaires : Institut des Géosciences de l’Environnement (IRD, CNRS, UGA), REVERSAAL (INRAE), Université d’Antananarivo (Madagscar), Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal), Université Mayor de San Andrès de la Paz (Bolivie), Faculté des Sciences Appliquées (Université de Liège, Belgique), Colorado School of Mines (USA), METIS (CNRS, Université de Sorbonne), Archéorient (CNRS, Université de Lyon 2)


Author : Hélène Guyard et Céline Duwig - 15/12/2023