Table ronde « changement climatique : quelles relations entre scientifiques et décideurs publics ? »

Article initialement publié par l’INSU

De gauche à droite : Anne-Sophie Olmos, Samuel Morin, Sandrine Anquetin, Gerhard Krinner et Maud Tavel © Pierre Jacquet

Canicules, sécheresses, inondations, incendies … Le changement climatique se manifeste désormais très concrètement dans notre quotidien. Pourtant, alors que les scientifiques nous alertent depuis près de 50 ans sur le sujet, le citoyen peut avoir l’impression que les politiques publiques ne sont pas toujours à la hauteur. De leur côté, nombre de chercheurs et chercheuses ont récemment exprimé des frustrations : en février dernier, une tribune de 1400 scientifiques dénonçait un « discours de l’inaction ». En juin dernier, plus de 35 scientifiques de plusieurs organismes de recherche prenaient l’initiative de proposer aux nouveaux députés une formation aux enjeux climatiques. À l’échelon international, national ou local, beaucoup de chercheuses et chercheurs sont engagés pour produire des rapports, former des élus, expérimenter des solutions en concertation avec les citoyens.

Le dialogue scientifiques-décideurs publics existe-t-il ? Les rapports des scientifiques sont-ils un outil efficace pour parler aux acteurs publics ? Y a-t-il un déficit d’information ou un manque de formation de nos élus ? Local ou national, quel est l’échelon le plus efficace pour l’action publique en matière de climat ? Enfin, quel peut être et quel doit être sur ce sujet le rôle des scientifiques, et plus largement des organismes de recherche, auprès des décideurs publics ?

Pour faire le tour de ces questions, l’Institut des sciences de l’Univers du CNRS et la Ville de Grenoble ont organisé une table ronde en présence de scientifiques et d’élues le 12 octobre dernier, à Grenoble.