La fédération
Intranet
SEIS-ADELICE entame sa troisième saison d’étude sur la dynamique du glacier de l’Astrolabe
Plusieurs chercheurs et chercheuses de l’IGE sont de retour à la base Dumont d’Urville depuis début janvier 2024 pour poursuivre l’étude de la dynamique du glacier de l’Astrolabe et sa sismicité induite par la fracturation, le glissement, l’activité hydrodynamique sous-glaciaire et les interactions du glacier avec l’océan sur lequel il flotte.
Cette année, l’équipe est composée de Guilhem Barruol, sismologue CNRS-IGE Grenoble, Tifenn Le Bris, doctorante IGE, Simon Besançon, Ingénieur CNRS-IPGP en charge des sismomètres de fond de mer et Dimitri Zigone sismologue EOST Strasbourg. Pour les opérations sur le glacier, ils sont accompagnés par Fred Valet, guide de haute montagne et enseignant à l’ENSA chamonix.
Observations de fond de mer
Afin de mesurer et quantifier les tremblements de glace, les épisodes de vêlage du glacier, les chants des icebergs et l’activité de la banquise hivernale, 4 stations sismologiques de fond de mer (OBS) ont été déployées en février 2023 à proximité de la langue flottante du glacier de l’Astrolabe. Elles ont été récupérées avec succès par Simon Besançon, ingénieur à l’IPGP, un an plus tard en janvier 2024, avec l’aide de la Marine Nationale et de l’IPEV. Opération délicate parmi les icebergs. Entre 6 et 8 mois d’enregistrements sismologiques et hydroacoustiques récupérés, dont une grande partie couvrant la période hivernale sous la banquise.
Surveillance du terminus du glacier
L’un de nos objectifs lors de cette mission en Terre Adélie a été d’installer une station sismologique sur l’île Curie, située en face du glacier de l’Astrolabe. Pendant 1an, cette station enregistrera l’activité sismique liée à la dynamique du glacier et plus particulièrement aux épisodes de vêlage et d’effondrement de falaises au niveau de son terminus. De telles données nous permettrons de faire un suivi de la dynamique d’érosion du front glaciaire et d’acquérir une meilleure compréhension des processus en jeu.
SEIS-ADELICE est soutenu par l’IPEV, qui offre un soutien logistique inestimable pour aller en Antarctique, pour loger à la base Dumont d’Urville et pour mener à bien les nombreuses expériences sur le terrain dans des conditions souvent compliquées. Merci à toutes les personnes qui accompagnent la science aussi bien à Brest qu’en Antarctique !