RI-URBANS lance la première intercomparaison internationale des protocoles de potentiel oxydant

● Un des objectifs du projet est d’harmoniser les mesures des protocoles de potentiel oxydant les plus pertinents pour la santé et d’évaluer leur potentiel pour évaluer les effets épidémiologiques des PM10 et PM2,5.
● Un total de 18 groupes d’Europe, des États-Unis et du Canada participent à l’évaluation.

La concentration massique n’est pas une mesure univoque de l’impact des particules sur la santé et des paramètres supplémentaires sont nécessaires pour décrire la toxicité associée. Malheureusement, il n’existe pas actuellement pas de consensus concernant une mesure alternative ou supplémentaire qui fournirait des informations pertinentes sur l’impact potentiel sur la santé et qui pourrait être normalisée pour être utilisée dans la surveillance de routine. L’un des paramètres clés de la toxicité des PM est leur capacité à transporter ou à induire des espèces réactives de l’oxygène dans le poumon, perturbant ainsi son équilibre redox naturel et provoquant des effets inflammatoires. Le potentiel oxydatif (PO) des aérosols peut être défini comme la capacité des PM à générer des ROS in vivo.
Il existe plusieurs méthodologies du potentiel oxydant (dithiothréitol, acide ascorbique, glutathion, entre autres) des aérosols, mais elles ne sont pas toujours bien corrélées entre elles, car elles sont pilotées par des espèces oxydantes différentes, tout comme nos différentes catégories d’antioxydants pulmonaires.

Dans cet exercice les mesures seront comparées pour le test de potentiel oxydant le plus couramment utilisé.

L’objectif est d’évaluer si le potentiel oxydatif peut être une métrique supplémentaire pour évaluer les effets toxicologiques potentiels des PM10 et PM2,5, en relation avec les composants des particules et leurs contributions à la source.

Pour accomplir cet objectif du projet européen, l’équipe CHIANTI qui pilote la tâche a envoyé le 16 janvier 2023 les échantillons et les réactifs aux groupes participants.

Rhabira El Azzouzi (Engineer) , Pamela Dominutti (Post-doc RI-Urbans), Camille Rak (Assistant engineer), Takoua Madhbi (Engineer), Gaëlle Uzu (Research director)

L’intercomparaison du dosage du potentiel oxydant repose sur :

  • Protocole simplifié de potentiel oxydant au dithiothreitol pour tous les participants + tous les protocoles "maison" autorisés.
  • 4 échantillons testés (composés de référence et particules atmosphériques)
  • 18 groupes de recherche participent : 13 groupes proviennent de l’Union européenne (République tchèque, France, Allemagne, Grèce, Italie, Pays-Bas, Serbie, Suède, Suisse et Royaume-Uni), 3 des États-Unis et 2 du Canada.

Le traitement anonyme des données sera effectué par le Joint Research Center (centre Européen faisant autorité) au printemps, et on espère pouvoir annoncer les résultats en septembre 2023.

Contacts scientifiques : Gaëlle Uzu et Pamela Dominutti