En partenariat avec la Météorologie Nationale de Côte d’Ivoire, l’IGE a organisé un atelier pour le développement d’une plateforme ouest-africaine de services climatiques pour le secteur de l’énergie

Mardi 12 Décembre 2017, Abidjan, Côte d’Ivoire

La Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a fait de la transition énergétique une de ses priorités pour respecter les engagements pris par les Etats lors de l’Accord de Paris sur le changement climatique.
Le défi à relever est ambitieux puisqu’il s’agit d’accélérer l’accès à l’électricité pour des centaines de millions d’africains, tout en limitant le recours aux énergies fossiles.
Or les connaissances climatiques, techniques et socio-économiques permettant le développement massif et durable des énergies renouvelables variables sont encore très limitées et appellent des actions de recherche sur le NEXUS Climat-Eau-Energie. Ces connaissances sont essentielles pour la construction de services climatiques dédiés qui permettront d’informer sur les choix de développement possibles et d’aider ensuite à la gestion opérationnelle des systèmes électriques.

C’est dans ce cadre que l’équipe HMCIS, soutenue par l’IRD et l’IGE, en partenariat avec la Météorologie Nationale de Côte d’Ivoire, a organisé une première rencontre avec les acteurs de l’énergie de Côte d’Ivoire afin d’identifier les usages et les besoins en informations climatiques.
La réussite de cet atelier réside à la fois dans ses échanges riches et constructifs et dans la mobilisation active et enthousiaste de l’ensemble des protagonistes.
Plus spécifiquement, les échanges ont fait ressortir différents exemples de circonstances climatiques favorables ou défavorables à la production électrique typiques des régions tropicales telles que les transports de poussières par le vent ou les périodes de chaleur humide. Ils ont porté sur leurs conséquences tant en termes de production thermique ou solaire que de consommation. Ils ont également abordé la question de la plus-value apportée par la donnée climatique et le besoin toujours d’actualité de renforcer l’observation au sol, seule garante de la bonne utilisation des données issues des modèles ou de la télédétection.

Cet atelier a mobilisé une quarantaine de personnes réparties équitablement entre, d’une part, le secteur socio-économique de l’Energie, avec la Direction Générale de l’Energie et l’ensemble des producteurs et distributeurs d’électricité de Côte d’Ivoire, et, d’autre part, le secteur académique avec les chercheurs de plusieurs universités ivoiriennes.

Cette rencontre est une première étape pour la construction d’un projet Européen de recherche-développement visant à développer des services climatiques pour renforcer la part des énergies renouvelables dans la production de l’électricité en Afrique de l’Ouest.