2 nouveaux ERC pour l’OSUG !

Le Conseil européen de la recherche (ERC) vient d’annoncer les résultats de l’appel « ERC Advanced grant 2021 » qui vise des chercheurs confirmés. Le CNRS est l’institution hôte pour 12 bourses. L ’OSUG a obtenu 2 bourses ERC sur les 4 reçues par les laboratoires de l’INSU ! Félicitations à eux et elles !

Dust2Planets : Une nouvelle approche pour contraindre la croissance de la poussière et la zone de formation des planètes dans les disques

 Laboratoire  : IPAG / OSUG
 Lauréat  : François Ménard

Le projet Dust2Planets va chercher à obtenir les premières contraintes observationnelles directes permettant de caractériser la zone dans les disques où se forment les planètes. Il s’agira, en particulier, d’estimer la masse et la concentration des poussières qui résident dans le plan médian des disques, afin de tester les scénarios de formation de planètes. Les propriétés structurelles de ces poussières, en particulier leurs formes et leurs tailles, seront étudiées en vue de déterminer leur(s) mécanisme(s) d’agglomération et d’améliorer le traitement du couplage aerodynamique gaz-poussière dans les simulations hydrodynamiques. Ces résultats permettront in fine de vérifier la validité des modèles de formation planétaires et de les améliorer.

DOC-PAST : Déchiffrer la capacité oxydante de l’atmosphère passée (Deciphering the Oxidizing Capacity of the PAST atmosphere)

 Laboratoire  : IGE / OSUG
 Lauréat  : Joël Savarino

Ce projet vise à documenter des éléments de la capacité oxydante de l’atmosphère, propriété fondamentale de l’atmosphère à s’auto-nettoyer en éliminant les composés toxiques et polluants. Cette propriété exerce un contrôle important sur le climat en déterminant le temps de vie dans l’atmosphère de certains agents climatiques comme le méthane ou la formation des aérosols. Comment à évoluer cette capacité oxydante à travers le temps en lien avec les climats passés du quaternaire reste l’un des derniers grands mystères de la machine climatique terrestre. C’est aussi un point limitant pour déterminer au plus juste les différentes trajectoires climatiques possibles selon les scénarii d’émissions des gaz à effet de serre que nous choisirons (comme le souligne le dernier rapport du GIEC). Ce projet propose de faire un saut quantitatif dans la compréhension de la relation climat-chimie en introduisant des nouveaux traceurs basés non plus sur des rapports isotopiques élémentaires mais sur des rapports isotopiques moléculaires. Ce changement de paradigme préserve l’intégrité physico-chimique des molécules et donc l’information qu’elles contiennent sur les mécanismes ayant conduit à leur formation dans l’atmosphère. Les carottes de glace, seule archive climatique à préserver des composés chimiques de l’atmosphère permettra de remonter le temps et de faire émerger ce lien, entre climat et chimie.

> Découvrir les autres ERC de l’INSU

Un article publié initialement par le CNRS INSU.