Observatoires

Les observations des milieux environnementaux, régulières sur de longues périodes, sont un dispositif incontournable d’accompagnement de la recherche. Ces observations permettent en effet de comprendre les mécanismes fondamentaux de fonctionnement des systèmes, de construire des modèles qui devront assimiler des données fiables et prévoir les évolutions possibles à différentes échelles de temps.

Pour mener à bien ces recherches et répondre aux attentes de la société, la communauté des Sciences de l’Univers, au sein des thématiques Océan, Atmosphère, Surfaces et Interfaces Continentales du CNRS/INSU, est investie d’une "mission de service" permettant de mettre à disposition les données d’observation pour la communauté scientifique mais également pour les acteurs publics, le monde enseignant ou le grand public. Pour parfaire son dispositif, le CNRS/INSU se dote également de codes numériques communautaires dont les services sont aussi disponibles à toute la communauté. Les observations, comme les codes communautaires sont labélisés par l’INSU sous le label « Service National d’Observation ».

Assurer la pérennité des observations labellisées par l’INSU est la mission des Observatoires des Sciences de l’Univers (OSU), dont l’Observatoire des Sciences de l’Univers de Grenoble (OSUG. Ainsi l’OSUG a la responsabilité de plusieurs SNO (services de données ou de codes numériques), et coordonne avec l’IGE ces services d’observation de l’INSU, en lien avec plusieurs partenaires académiques ou publics (IRD, IPEV, Universités, Météo France, INRAe….). L’OSUG et l’IGE sont également impliqués sur des structures d’observations en sciences de l’Ecologie et de l’Environnement (Institut INEE du CNRS).

 

Pour l’OSUG, l’IGE assure le portage de cinq SNO de l’INSU : AMMA-CATCH, GLACIOCLIM, OHM-CV, Draix Bléone, code communautaire ELMER/ICE.

Le SNO AMMA-CATCH est un observatoire hydrologique, écologique et météorologique de long terme en Afrique de l’Ouest, région hautement vulnérable aux impacts des changements climatiques et environnementaux. Il fédère trois sites de 10 000 km² chacun, en climat aride (Mali), sahélien (Niger) et soudanien (Bénin). Il est membre de l’IR française OZCAR et de l’IR européenne eLTER.
Lien sur le site AMMA-CATCH

 

L’ obervatoire Draix-Bléone vise à améliorer les connaissances sur les crues et l’érosion en montagne. Il est situé sur des versants pentus avec des lithologies sensibles à l’érosion dans les Alpes de Haute Provence. Il est membre de l’IR "Observatoire de la Zone Critique, Applications, Recherche" OZCAR et de l’IR européenne "Long-Term Ecosystem Research in Europe" eLTER.
Lien vers le site : Draix-Bléone

 

GLACIOCLIM (Les GLACIers, un Observatoire du CLIMat) a pour but de constituer une base de données glacio-météorologiques sur le long terme afin de comprendre les relations entre les variations climatiques et les bilans de masse glaciaires (analyse des flux de masse et d’énergie entre le glacier et l’atmosphère) dans les Alpes, les Andes et l’Antarctique. Ce SNO est inséré dans l’observatoire de la cryosphère CRYOBS-CLIM, les IRs OZCAR et eLTER.
Lien vers le site GLACIOCLIM

 

L’Observatoire Hydrométéorologique Méditerranéen Cévennes‐Vivarais (OHM-CV) étudie les orages générateurs de pluies intenses et de crues‐éclair en région de moyenne montagne méditerranéenne, cet observatoire s’inscrit dans le programme international HyMeX. Il est membre de l’IR OZCAR et de l’IR européenne eLTER.
Lien vers le site OHMCV

 

Le code numérique communautaire Elmer/Ice est dédié à la modélisation des écoulements glaciaires (glaciers, calottes polaires). L’IGE est le principal porteur du développement des modules spécifiques aux applications glaciologiques et a assuré la diffusion vers les nouveaux utilisateurs. La labellisation d’Elmer-Ice par l’INSU a été validée en 2019.
Lien vers le site d’ELMER-Ice : https://elmerice.elmerfem.org/

 

L’IGE est également impliqué dans 2 SNO non portés par l’IGE (CLAP, code communautaire NEMO) :

 

Le SNO CLAP a pour objectif d’assurer la mesure des aérosols atmosphériques sur différents sites de diverses altitudes. Le SNO CLAP regroupe 5 sites d’altitude variant de 1465 m à 5240 m au-dessus du niveau de la mer, et deux sites de plaine, situés sur 4 continents différents. CLAP assure le suivi long terme de paramètres de l’aérosol pertinents pour le climat et la santé.
Lien vers le site de CLAP : https://www.actris.fr/clap/

 

Le code numérique NEMO labellisé en tant qu’Action Nationale pour l’Observation, est pratiqué par plus de 1600 utilisateurs dans le cadre de plus de 200 projets pour étudier la variabilité océanique, pour des prévisions opérationnelles et les projections climatiques (CMIP). Le consortium NEMO est international, porté pour la France par le LOCEAN. La coordination scientifique nationale de NEMO est assurée depuis 2014 par l’IGE (équipe MEOM).
Lien vers le site de NEMO : https://www.nemo-ocean.eu/

 

En complément de ces dispositifs INSU, l’IGE porte également l’observatoire CRYOBS-CLIM qui fait partie d’une Infrastructure de recherche (IR) française "Observatoires de la Zone Critique, Application et Recherche" (OZCAR), elle-même composante française de l’IR européenne eLTER.

 

L’Observatoire CRYOBS-CLIM (La CRYosphère, un Observatoire du CLIMat) est structuré autour du suivi des composantes majeures de la cryosphère : les glaciers de montagne/calottes polaires (via le SNO GLACIOCLIM), le manteau nival et le permafrost de montagne. CRYOBS-CLIM est un observatoire d’OZCAR regroupant 7 laboratoires français et des partenaires étrangers, soit 53 acteurs au total.
Lien vers le site de CRYOBS-CLIM : https://cryobsclim.osug.fr/

 

L’IGE a également porté la construction de l’Infrastructure de Recherche sur les aérosols ACTRIS-FR (https://www.actris.fr/), elle-même miroir français de l’IR européenne ACTRIS, et participe à la structure internationale d’observations sur le mercure GOS4M.

 

Enfin, en sciences de l’Ecologie et de l’Environnement, l’IGE participe aux Zones Ateliers du bassin du Rhône (ZABR) et Alpes (ZAA) de l’INEE, eux-mêmes structurés en réseau ainsi qu’à l’Observatoire Homme-Milieux (OHM) Nunavik (Canada).

 

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